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Catégorie : eau continentale - Collectif Interassociatif des Déchets, de l'Environnement et de la Santé de l'Hérault (CIDES34) Catégorie : eau continentale - Collectif Interassociatif des Déchets, de l'Environnement et de la Santé de l'Hérault (CIDES34)

Des polluants éternels dans notre eau à Montpellier

Notre attention a été attirée par les différents articles sur les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), des polluants éternels, des produits de synthése de l’industrie chimique (PFOSPFOA et PFNA notamment). Nous avons réagi sur ce site. Les pollutions par ces substances sont loin d’être anodines (produits préoccupnts). Un article publié dans le site du quotidien « Le Figaro » (17/04/2023) sous la plume d’Antoine Sillières est passé inaperçu jusqu’au début de 2024. Il s’agit d’une réaction à « Un rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable [IGEDD] confirme le rejet dans le Rhône d’environ 3,5 tonnes d’eau polluée aux perfluorés à des niveaux élevés chaque année, par l’usine Arkema de Pierre-Bénite. ». Ces substances sont dites « polluants éternels » car leur molécule est quasiment indestructible (stabilité chimique). En publiant la contribution de Jacky Chanton, nous avons réalisé l’importance de ce type de pollution et une voie d’entrée « royale » par le biais de l’approvisionnement en eau de notre ville-métropole. Une partie de l’eau qui va être potabilisée pour alimenter notre métropole vient du Rhône par le canal dit du Bas-Rhône Languedoc. Rappelons que le fleuve, au sud de Lyon, trverse une importante zone dédiée à l’industrie chimique, la vallée de la Chimie où deux firmes sont dans le collimateur.

Approvisionnent en eau : métropole de Montpellier

L’approvisionnement en eau de la métropole de Montpellier est décrit sur le site de cette collectivité. La collectivité a mis en place une régie des eaux.

Cas de la source du Lez

Nous venons de trouver une page du site de Montpellier-Métropole affirmant la pureté des eaux de la source du Lez « Santé publique : pas de polluants éternels dans la source du Lez ». Nous en donnons acte et ne mettons pas en doute les analyses faites. La source du Lez et son captage souterrain seraient indemnes de pollution, sauf à mettre en doute ces analyses ? Cependant, le prélèvement autorisé dans cette réserve karstique est limité et le volume maximum autorisé de prélêvement est atteint. Il y a donc une deuxième alimentation en eau nécessaire : elle est fournie par l’eau du canal du Bas-Rhône Languedoc (ou canal Philippe Lamour).

Cas de l’eau du Bas-Rhône Languedoc

Une autre page du site de Montpellier-Métropole nous décrit l’apport de 3 autres approvisionnements de la dite métropole dont nous citons des extraits où nous avons mis en rouge les mentions du canal Lamour-BRL. Les eaux de la source du Lez sont elles mélangées à celles potabilisées du canal Lamour-BRL ? Nous citons et reproduisons :

« Pour les communes de Grabels, Jacou, Juvignac, Lattes, Le Crès, Montferrier-sur-Lez, St-Brès, Montpellier, Prades-le-Lez, Sussargues, Pérols, Vendargues, Villeneuve–lès-Maguelone », nous lisons et reproduisons « Origines de la ressource en eau : source du Lez = 92% + canal du Bas-Rhône languedoc (Lattes et Pérols) + forages locaux ».

« Pour les communes de Baillargues, Beaulieu, Castelnau-le-Lez, Castries, Clapiers, Montaud, Saint Drézéry, St Géniès des Mourgues, Restinclières » nous lisons et nous reproduisons « Origines de la ressource en eau : captages locaux dont ceux de Fontbonne Mougères et de la Crouzette et le canal du Bas-Rhône languedoc ».

« Pour les communes de Cournonsec, Cournonterral, Fabrègues, Lavérune, Murviel-les- Montpellier, Pignan, Saint Georges d’Orques, Saint jean de Védas et Saussan », nous lisons et reproduisons « Origines de la ressource en eau : nappe alluviale de l’Hérault + canal du Bas-Rhône Languedoc + forages locaux ».

Une belle station de pompage à Beaucaire
Une belle station de pompage à Beaucaire

Nous citons « Montpellier Méditerranée Métropole dispose d’une unité de traitement : l’usine François ARAGO ». « Le traitement peut être très simple, avec juste une désinfection au chlore lorsque l’eau captée est déjà de bonne qualité, ou plus complexe, et l’on doit alors passer par une usine de traitement de l’eau ». Cette usine traite l’eau du canal du Bas-Rhône Languedoc (BRL). Nous citons un site qui décrit le traitement de l’eau dans l’usine Arago. C’est un traitement classique, il n’est question nulle part des PFAS-Pifasses que le canal du Bas-Rhône véhicule avec l’eau du Rhône puisée du côté de la prise d’eau Beaucaire-Fourques. Quels PFAS ? Ceux qui polluent l’eau de ce grand fleuve si on en croit l’article du quotidien « Le Figaro » cité au début de notre article, pollution rendant les poissons du Rhône impropres à la consommation. Les pifasses se seraient-ils évaporés ?

Conséquences de l’apport d’eau du BRL

Un beau canal à Vauvert
Un beau canal à Vauvert

Nous lisons dans l’article d’Antoine Sillières que « l’élimination des PFAS avant rejet dans le milieu aquatique apparaît très peu maîtrisée aujourd’hui ». Qui peut, documents scientifiques en mains et preuves à l’appui, certifier que les potentiellement dangereux PFAS qui transitent par le Rhône et par le canal du Bas-Rhône Languedoc, vers la station Arago et le Lez, ont été éliminés et se sont gentiment évanouis dans l’espace intersidéral, pompés par une lointaine galaxie ? Il est écrit que « Leur toxicité est encore méconnue, mais des effets nocifs et toxiques sur le métabolisme humain ont été observés pour plusieurs PFAS et leur caractère cancérigène est suspecté », selon l’IGEDD. Il est également dit que « «l’élimination des PFAS avant rejet dans le milieu aquatique apparaît très peu maîtrisée aujourd’hui». … « Ces substances résistent aux traitements en station d’épuration et l’utilisation du charbon actif ne permet que de les piéger sans les détruire ». Il y a de quoi s’inquiéter quand on voit des PFAS tout autour de Lattes (et peut-être ailleurs ?). La compensation de l’étiage du Lez se fait par l’eau du canal BRL-Lamour. Quels sont les dosagesde Pifasses dans l’eau potable produite par la station Arago de Montpellier ? Vite, des études et de mesures par nos ARD et DREAL réunis ? Soyons rassurés, vite !

Raymond GIMILIO Président Docteur en Sciences biologiques, mention Écologie Licenciè en chimie systématique Ancien chargé d’études HN au Ministère de l’Environnement (1980-1996)

 




Pour une harmonisation entre le code minier et la réglementation des déchets

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Contribution PRPGD

Au nord de l’Ariège, 4 grandes sociétés internationales d’extraction minière sortent du sol des matériaux nobles datant de la dernière glaciation et mettent à jour la nappre phréatique. Puis ces mêmes sociétés enfouissent à même cette nappe des déchets du BTP qui sont dits inertes.

D’une part, ces déchets du BTP se délitent dans l’eau, libérant dans la nappe un lixiviat contenant de nombreux polluants et se colmatent. Depuis plusieurs années, des associations locales font des analyses de l’eau en amont et en aval de ces gravières. Il en résulte une explosion de produits toxiques tel l’alumine rendant impropre à la consommation l’eau destinée aux populations en aval.

De nombreuses études le montrent également. On parle de lixiviation des bétons.

La nature de ces pollutions relève d’un traitement de potabilité très lourd du fait de la présence d’hydrocarbures, de métaux et de pollutions bactériologiques.

Par ailleurs, les états européens ont l’obligation, d’ici 2021, de recycler 70% des déchets du BTP. Or, aujourd’hui, l’Ariège est à 2%. Enfouir des déchets du BTP est considéré comme du recyclage, voire de la valorisation, car sur les déchets est remis la terre qui a été préalablement ôtée avant l’extraction des matériaux, de façon à reconstituer des terres agricoles. Ce procédé ne résout en aucun cas le problème de la pollution qui pendant des siècles va rendre impropre à la consommation, l’eau de cette immense nappe phréatique.

Actuellement, les carriers simultanément en phase d’extraction de matériaux et d’enfouissement de déchets du BTP, sont soumis au code minier, alors que ces mêmes déchets gérés par des collectivités publiques ou des syndicats de collecte doivent obéir à la réglementation des ISDI (installation de stockage des déchets inertes).

Aussi les carriers sont autorisés à enfouir ces déchets dans des nappes phréatiques alors que pour les seconds cela leur est strictement interdit.

Il est urgent d’harmoniser au niveau national le code minier très permissif et la réglementation de la gestion des déchets en ce qui concerne leur stockage et leur enfouissement afin que les carriers soient soumis aux mêmes règles que les collectivités publiques et les syndicats de collecte de déchets.

Cela se passe en Basse-Ariège, sur 1000 ha, contaminant la plus grande nappe phréatique qui alimente la région toulousaine et il faudrait arrêter d’urgence ce processus et ne pas l’étendre à toute l’Occitanie.

Il y a d’ailleurs plusieurs régions où cela est interdit, notamment la région parisienne.

Le contributeur
EELV09

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Contribution au PRPGD Occitanie n° 283 remblaiement gravières

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Le plan comporte de nombreuses améliorations mais je souhaite manifester mon opposition au « remblaiement – valorisation » conduisant au stockage des déchets dans la ressource en Eau de l’Occitanie, c’est à dire l’utilisation de déchets même « inertes » pour combler les trous des carrières ennoyées ou travaillant dans la nappe à proximité des rivières qui produisant l’eau de consommation de la population.

Je souhaite manifester mon opposition à l’implantation de décharge (ISDI, remblaiement de carrières ennoyées) dans la ressource en eau de l’Occitanie qui explique mon avis défavorable.

Les effets sont multiples : décomposition des déchets dits inertes immergés dans l’eau, modification des écoulements des nappes conduisant à l’assèchement de vastes zones hors des périmètres autorisés par les arrêtés préfectoraux. Les services de l’Etat en Région ne préconisent aucune mesure pour laisser le libre écoulement de la ressource en Eau à travers les déchets stockés en Eau.

Cette préoccupation est d’autant plus prégnante que je crois pas au scénario prévoyant une stabilisation de la production des déchets du BTP. L’augmentation des déchets du BTP est liée à la pression démographique positive en Occitanie, à l’évolution fiscale favorisant la rénovation des bâtiments, aux grands travaux arrêtés… L’état initial de ces déchets apparaît sous-estimer la réalité actuelle du fait du plan Marshall BTP. Je demande à ce que ces déchets soit stockés hors – d’eau !

Jeff SOUM
Citoyen OCCITANIE

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La protection de l’eau

Contribution

Les ressources en eau semblent inépuisables ! C’est une utopie dangereuse. Si la masse d’eau globale de notre planète ne diminue pas, celle des eaux potables destinées à la consommation humaine diminue et l’action de l’homme y est pour quelque chose. Remblayer les carrières avec des déchets du BTP réputés inertes est une pratique dénoncée dans le PRGPD Occitanie.

Ce qui est non-dangereux n’est pas forcément inoffensif.

Ce qui est inerte n’est pas forcément stable chimiquement. On nous apprend en cours de chimie que l’eau n’est pas un liquide anodin. C’est un solvant redoutable qui finit par dissoudre (avec le temps) les roches en apparence les plus dures et les plus inertes, même le verre et les obsidiennes volcaniques.

Raymond Gimilio
Président de l’ODAM
Certifié en chimie systèmatique
Docteur en Sciences biologiques

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