A la recherche de micropolluants dans Maera

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Vue aérienne Maera

Montpellier-Métropole : dans les eaux de Maera

 Article de Midi-Libre du 08 septembre 2018

 Des prélèvements ont été effectués ce vendredi autour de l’émissaire en mer de la station d’épuration.

 Au large des côtes de Palavas, on s’active. Ce vendredi, c’est jour de prélèvements. Comme trois autres fois dans l’année, la société Creocean, bureau d’études spécialisé en environnement marin et océanographie, va collecter de l’eau, en profondeur et en surface, autour de sept stations plus ou moins proches de l’émissaire. À 30 m de profondeur et à 11 km en mer, celui-ci rejette les eaux gérées par Maera, station de traitement des eaux usées de la Métropole.

Des analyses variées

Sous l’œil de la vice-présidente de Montpellier 3M, déléguée à l’eau et à l’assainissement, Jackie Galabrun-Boulbes, dont la présence marquait la volonté de l’institution d’une transparence sur les actions menées au large des plages, sondes et bouteilles ont fait le plein d’informations durant trois heures.

« Nous suivons le projet depuis le tout début, en 2003, où nous avons fait un état initial de la zone avant tout rejet, rappelle Sébastien Thorin, docteur en écologie marine chez Creocean. On mène dix à douze campagnes par an, avec des prélèvements variés. » [cette société semble avoir disparu du web]

Si les échantillons d’eau serviront à analyser différents paramètres physico-chimiques et bactériologiques, un suivi du milieu marin est aussi intégré. L’évolution des herbiers de Posidonies, considérés comme l’écosystème pivot de l’ensemble des espaces littoraux méditerranéens, est surveillée de près. Chaque année, des poissons sont aussi pêchés à des fins d’analyses, pour évaluer la bio-accumulation de certaines substances et mesurer le risque sanitaire. 

Menteur !

« Nous mettons également des moules pendant trois mois dans des pochons pour ensuite les contrôler. Elles ont la particularité de filtrer l’eau et peuvent donc signaler la présence de bactéries et substances chimiques », explique Sébastien Thorin. Depuis que la surveillance est menée, aucun impact n’a été relevé, à part directement sur la zone de rejet : « Mais les bactéries qui arrivent, par exemple, ne peuvent vivre dans le milieu marin et disparaissent », poursuit le spécialiste ».

Quant aux problèmes de pollution dénoncés près des côtes, en dehors du cas des épisodes pluvieux (lire ci-contre), « il y a peu de chances que cela vienne de la station, puisqu’on a du mal à trouver des contaminants, avance Sébastien THORIN. Personnellement, je pense plus à du déballastage sauvage de gros bateaux…« .

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Réponse de Jacky CHANTON à cet article : 

A ce jour, et à ma connaissance, il n’y a pas d’obligation règlementaire pour les stations d’épuration  en France de traiter les micropolluants. C’est regrettable ! 

La DCE (Directive cadre sur l’eau) a fixé comme objectif un « bon état » écologique et chimique des masses d’eau, mais il n’existe à ce jour qu’une simple prescription de surveillance des rejets (circulaire du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, daté du 29 septembre 2010). Cependant, dans le cadre d’une prise de conscience croissante de l’impact des micropolluants et de la nécessité d’agir, plusieurs discussions et pistes législatives évoquent les stations d’épuration en tant qu’élément clé d’un futur dispositif pour la réduction de ces substances.

 Si les médicaments ne sont pas encore totalement pris en compte en tant que polluants émergents, d’autres sources de contamination sont tout aussi ignorées. C’est le cas des produits cosmétiques, crèmes, parfums, shampoings… Ainsi, les filtres UV des crèmes solaires auraient des effets sur les œstrogènes des poissons et le blanchissement du corail. Autres polluants émergents : les nanoparticules qui favoriseraient la bioaccumulation de substances dangereuses, telles que le cadmium (favorisant les troubles intestinaux), qui se fixerait alors davantage dans l’organisme des poissons.

 Sur environ 2000 micropolluants dangereux pour l’homme, moins de 100 sont contrôlés en sorties des stations d’épurations ( contrôlés ne veut pas dire éliminés ).

La sous-estimation de la pollution de ces milieux en France a également dénoncée par l’organisation écologiste WWF4. Le nombre insuffisant de substances toxiques recherchées (41 substances prioritaires + 4 métaux et 5 pesticides), la difficulté des protocoles de mesure (au regard des faibles concentrations quantifiables), la non prise en compte de l’effet cocktail lié à l’association de certaines molécules, ainsi que des méthodes d’évaluation impropres à décrire l’état réel des eaux seraient les principales causes de la surveillance biaisée de ces écosystèmes.

 Dans la campagne de recherche des micropolluants, le système défini dans la note technique du 29 septembre 2010 prévoyait la réalisation d’une surveillance initiale puis la réalisation de trois campagnes de surveillance pérenne par cycle de gestion.

 La campagne de recherche dure un an et a pour objectif de déterminer les micropolluants présents significativement dans les eaux brutes en entrée de STEU [ou STEP] et dans les eaux traitées en sortie de STEU. La première campagne devra débuter dans le courant de l’année 2018 et dans tous les cas avant le 30 juin 2018. La campagne suivante devra débuter dans le courant de l’année 2022 et dans tous les cas avant le 30 juin 2022. Les campagnes suivantes auront lieu tous les 6 ans (en 2028, 2034, etc.

 Note technique du 12 août 2016 relative à la recherche de micropolluants dans les eaux brutes et dans les eaux usées traitées de stations de traitement des eaux usées et à leur réduction

« Après cinq années de fonctionnement du dispositif RSDE, un rapport présentant la synthèse des résultats obtenus pour l’ensemble des installations suivies a été rendu public fin 2007 par l’INERIS, chargé de l’exploitation des résultats. Cette action a notamment permis de conclure que les agglomérations d’assainissement émettent de façon non négligeable, et parfois significative, vers les milieux aquatiques, des substances dangereuses et dangereuses prioritaires au sens de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Elle a également permis de mettre en évidence le relatif manque de connaissances des émissions de certains micropolluants par ces agglomérations. Les enseignements tirés de cette action ont conduit à la mise en place d’une surveillance réglementaire des émissions de certaines installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) par la circulaire du 5 janvier 2009 et des STEU par la circulaire du 29 septembre 2010 ».

La mise en  place d’un système maitrisé de suivi des questions environnementales ne signifie pas pour autant que MAERA ne pollue pas, mais qu’elle respecte les principes de la norme en vigueur.

Dire et affirmer qu’il n’y ait pas de rejets polluants serait une contre vérité. Quant à la recherche de polluants à 30 mètres de profondeur, ils existent bien et si la plupart seront détruits, rien n’affirme que ces rejets dans les milieux aquatiques n’ont pas  des  conséquences  sur  l’environnement  et la santé humaine. Ils peuvent  altérer le développement et la reproduction de certaines espèces en modifiant leur équilibre hormonal avec des risques de contamination de la chaîne alimentaire. 

 La recherche de micropolluants loin de la zone de l’exutoire correspond à rechercher un grain de sable dans une piscine olympique.

Jacky CHANTON
Secrétaire du CIDES-34

 

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Jacky Chanton
Secrétaire CIDES-34




Invitation à manifester à Béziers

Logo CIDES-34

Le mythe du feu purificateur, nous n’y croyons pas !  Et vous ? viendrez-vous ?

CONTRE  L’INCINERATION DES DECHETS

MANIFESTATION  NATIONALE

Vendredi 21 septembre à 11 h

A Béziers plaine Saint-Pierre

 Le développement durable, l’économie circulaire, la directive cadre européenne de novembre 2008 (N° 2008/98/CE), les lois françaises, la santé publique et le bon sens, tout exige que les déchets de toute nature soient recyclés et  pas brûlés.

Mais l’agglo Béziers Méditerranée s’obstine à construire à Béziers une usine d’incinération pour y brûler annuellement 15.000 tonnes de résidus d’assainissement. L’agglo veut aussi transformer en « combustible solide de récupération » et  brûler une bonne partie des ordures ménagères que 52 communes font traiter à Béziers. C’est totalement inacceptable.

C’est pourquoi une manifestation d’ampleur nationale aura lieu

vendredi 21 septembre

pendant le passage à Béziers

du tour de France de l’association  ALTERNATIBA.

Rendez-vous à 11 h précises devant l’incinérateur

à l’entrée de la station d’épuration

plaine Saint-Pierre à Béziers.

Ne manquez surtout pas cette manifestation

et amenez vos amis.

La manifestation sera suivie d’un pique-nique sur les allées Paul Riquet

où vous trouverez stands associatifs et expositions

avant le départ de Béziers du peloton cycliste d’ALTERNATIBA

Pour tout renseignement  tél : 04 67 76 28 56

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le webmestre




Communiqué de presse

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Info

Adressé aux médias de Montpellier-M-Métropole.

 Madame, Monsieur le rédacteur en chef,

 Le 15 septembre est la journée mondiale des déchets.

Pour les associations réunies dans le collectif CIDES34 qui suivent le traitement des déchets dans la métropole de Montpellier, c’est une journée noire.

Nous avons la métropole qui paie le plus cher pour ses déchets, pour un maximum de pollution et un minimum de valorisation.
Il faut en chercher la raison dans le claquement de porte de Nicolas Hulot : Le poids des lobbies industriels et financiers à but lucratif.
Il est considérable dans ce domaine, car les plus grandes multinationales en matière de traitement sont françaises.
Les lobbies industriels et financiers assiègent le pouvoir politique au demeurant souvent complaisant.
Il en résulte ce qui se fait de plus démonstratif dans le genre : la méga-usine Amétyst à Montpellier.
La plus grande de France, d’Europe même avec ce process industriel. Elle est chère et polluante.

  • Qui connait le fonctionnement de l’usine Ametyst ?
  • Qui sait à  Montpellier qu’elle remélange les déchets triés ?
  • Qui sait que la loi interdit ce remélange ?
  • Que fait la préfecture face à  cet état de fait ?

Nicolas Hulot appelle à une mobilisation citoyenne, nous sommes là !
Malheureusement, les lobbies industriels sont aussi beaucoup plus proches de nos élus, avec comme arme supplémentaire récente, la loi sur le secret des affaires voulue par le chef de l’état.Cette loi est un véritable contre-feu opposé aux lanceurs d’alerte.

Alors durant cette journée, ramassons les ordures trouvées dans la nature. Mais que cela ne nous donne pas bonne conscience tant que nous n’obligerons pas nos politiques à  changer de paradigme.

 Gardons à  l’esprit que ce sujet condense toutes les entraves aux démarches écologiques dans une société ultra libérale dominée par les lobbies industriels et financiers, à but lucratif. Et cela pour aboutir in fine à  une démission lamentable de la puissance publique.

 Pour le CIDES34,
François VASQUEZ